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Réenchanter le monde ? Renouer avec l'engagement citoyen

Joseph Pirson
Publié dans Bulletin PAVÉS n°50 (3/2017)

L’indignation soulevée ces dernières semaines par la révélation des cumuls et la rémunération faramineuse de certains mandats amènerait trop facile-ment à oublier le cœur du débat, celui du rapport entre politique et éthique. Une autre question est directement liée face aux réactions spontanées : quel est le lien entre l’action politique et l’engagement citoyen ?  Au-delà du temps dévoué officiellement, et souvent au-delà des heures habituelles prévues, par des femmes et des hommes dans des mandats électifs au service de la collectivité, les questions restent posées de ce qui construit aujourd’ hui le bien public, et des limites entre intérêt privé et intérêt commun. Il importe de rappeler ici que la démocratie n’est jamais un acquis définitif : elle reste un enjeu de vie et de luttes, un combat permanent à mener contre les inégalités et les diverses formes d’exclusion. 

Je propose de l’aborder ici par le biais du travail de proximité, avant de l’aborder dans une autre livraison en termes d’enjeux macrosociaux. 

 

 

1.  Aux armes, citoyens ? Aux larmes, citoyens ? 

La démocratie est un horizon  dont l’ampleur ne se mesure pas à l’aune de la pure visibilité médiatique. Une question centrale est sans conteste celle de l’efficacité des mesures qui permettent effectivement à des femmes et des hommes de redresser la tête, de retrouver fierté et capacité d’action dans différents domaines de la vie quotidienne (en termes de revenu, de logement, d’accès à des soins de qualité, à l’éducation et à la formation…). 

Il apparaît en ce sens urgent de réhabiliter aujourd’hui l’action publique et l’engagement politique ; cette tâche est possible si nous refusons une séparation absolue entre la démocratie participative et la démocratie représentative, en d’autres termes entre des groupes de citoyens et les élus. Il est utile de faire observer que le terme de "peuple" recouvre de fait différentes acceptions : dans un certain art rhétorique, il est utilisé par des leaders afin de charrier les représentations et les frustrations de nombre d’individus et de groupes. Le recours au "bon peuple" opposé aux élites voile la volonté d’éliminer les corps intermédiaires : associations, syndicats, coopératives. C’est l’option présente au sein de différentes formations de la droite extrême : "nous ou le chaos", "le peuple et moi"![1]

Il est essentiel en même temps de réagir contre cet apparent ordre naturel des choses : il serait normal de percevoir des sommes énormes au nom de responsabilités exercées ou de participation supposée à des réunions de travail. Il en va de la santé du corps social dans son ensemble. Il ne s’agit pas de la proclamation de la corruption généralisée ; le devoir de vigilance (ex ante) et d’évaluation (ex post) est une des missions à prendre en charge dans une société qui se prétend démocratique. 

Par rapport à l’accumulation du capital financier, nous sommes par ailleurs placés face au cynisme de personnes qui se comportent à l’égal de Trump. À l’annonce du nombre de personnes qui vivent actuellement sous le seuil de pauvreté aux USA, ce dernier se contente de rétorquer : "ils n’ont qu’à faire comme moi"... À la suite des écrits de Pierre Bourdieu nous ne pouvons plus aujourd'hui ignorer tout ce poids de la violence symbolique : celle-ci amène à considérer un état de fait comme une situation inéluctable. Dans cette optique l’inégalité est une réalité à admettre une fois pour toutes, sans prétention de changement ("des pauvres il y en aura toujours"; "s’ils sont ainsi, c’est qu’ils sont paresseux"). Or l’actualité dans l’ensemble des régions du monde nous révèle que l’étalement de la richesse n’a d’égal que l’insolence du dénigrement pratiqué à l’égard de celles et ceux qui restent au bord du chemin. 

Au-delà de l’indignation et de l’impératif de résistance, il y a des distinctions à opérer entre les médiations qui permettent de construire une société. Celle-ci ne se résume pas à un agrégat d’individus; elle comporte différents niveaux d’implication et de relation entre les domaines économique, social et culturel. Aujourd'hui nous sommes invités à lutter pour réencastrer l’économique dans le social, pour envisager les différentes dimensions de l’éducation et de la culture, que nous vivions en Wallonie et à Bruxelles, comme en Flandres et Communauté germanophone, ou ailleurs en Europe et dans les autres continents. 

Dans son introduction à l’ouvrage de Norbert Elias, Humana conditio, l’historien allemand Falk Bretschneider, enseignant à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales émet ces réflexions non anodines par les temps que nous vivons :  « Le rêve d’une société mondiale régie par la tolérance et la soumission volontaire de tous les pays de la Terre aux mêmes règles établies ensemble et garanties par des institutions communes reste une utopie forte ».[2]  

Né en Allemagne de l’Est, l’auteur reconnaît toutefois que la confiance à des règles fixées en commun est un idéal fragile et constamment menacé : seul un travail de longue haleine peut garantir une capacité pour des humains d’agir ensemble et de dépasser le recours à la violence. Oui, la démocratie reste une tâche, quelle que soit la région du monde où nous vivons, et les gens du Nord n’ont à ce propos aucune leçon à donner aux gens du Sud : simplement garder des engagements de vigilance, de projets et d’opérations qui donnent la possibilité d’espérer et de garantir le vivre ensemble.[3]

L’opération  n’est certes pas gagnée sur le long terme; elle est en tout cas une étape indispensable par rapport au dépassement de la violence. En témoigne le discours de Richard Von Weizsäcker, président de la RFA à l’époque; celui-ci déclarait le même jour que Norbert Elias : « Le 8 mai a été un jour de libération. Ce jour nous a tous libérés du système de la tyrannie national-socialiste édifiée sur le mépris de l’homme ».[4]  Ce discours n’est pas anodin : il exprime l’indispensable travail de mémoire pour permettre de construire un avenir. Celui-ci ne peut se construire sur un déni de réalité, sur l’illusion d’une grandeur perdue ou sur l’oubli des atrocités commises.  

À une échelle plus réduite, la mise en place de procédures plus rigoureuses, de mesures plus égalitaires ne peut se faire dans l’occultation pure et simple des erreurs commises ou l’effacement de délits réels commis dans l’exercice de fonctions publiques. Les actions projetées ne peuvent être équitables et efficaces que si elles s’appuient sur une vision large et rigoureuse des régimes d’action publique : elles nécessitent également de comparer des espaces similaires sans trop globaliser les analyses menées. En Allemagne, qu’y a-t-il de commun entre l’opulente Bavière et le Brandebourg ou d’autres territoires issus de l’ancienne RDA ? En Flandres qu’y a-t-il de commun entre les sous-régions de Gent ou Antwerpen et le Limbourg ? En Wallonie, entre le Brabant Wallon et le Borinage ? Ceci, non pour jeter le discrédit sur telle ou telle zone géographique, mais afin d’affiner les approches et les perspectives, tout en évitant la création de systèmes opaques comme l’ont notamment mis en exergue les affaires Publifin et Publipart. [5]

Reconnaissons qu’une difficulté majeure du politique consiste dans l'ajustement des temporalités : les rythmes qui concernent les bouleversements technologiques, les adaptations requises de la part des usagers, les apprentissages individuels par rapport aux modifications organisationnelles, enfin les changements institutionnels ne sont pas identiques. Or le temps de la décision politique exige logiquement de s’inscrire dans la durée et non de se modifier en fonction d’un type de leadership au pouvoir à un moment précis. Il y a eu des exemples réussis de pacte dans le passé, tel celui qui a permis de mettre en place le système de sécurité sociale que nous connais-sons dans nos pays. Le Pacte d’Excellence pourrait être un instrument de mouvement pour plus d’égalité s’il n’est pas réduit à un simple commun dénominateur qui gomme les divergences et n’exprime pas une vision cohérente du changement global dans un domaine clé. [6]

L’implication de femmes et d’hommes en tant que citoyens comporte différents niveaux et plusieurs étapes : elle ne passe pas simplement par la consultation populaire ou des manifestations de grande envergure. Elle passe d’abord par l’enracinement de l’action publique dans un ensemble d’opérations locales qui mobilisent les différentes expertises. 

 

2.    Faites-nous rêver ? 
       Patience et impatience du politique 

La démocratie est par ailleurs un système de coopération conflictuelle : elle repose sur la capacité de groupes différents de proposer une vision commu-ne. Avec mon ami Michel Damar nous pensons qu’une vision progressiste pour aujourd’hui comporte au moins trois axes sur lesquels je pourrai revenir dans une livraison ultérieure : la lutte contre les inégalités sociales, le développement durable et un autre mode de gouvernance dans laquelle les citoyens sont impliqués et plus simplement consultés. Ce triple objectif ne peut être rencontré de la même manière et au même rythme à toutes les échelles : il y a des distinctions à opérer entre l’échelon local, supralocal et régional. Pour reprendre l’échelle d’un pays comme la France, les expériences d’autogestion de Vandoncourt dans le Jura (depuis 1970), de ville en transition à Ungersheim dans le Haut-Rhin, ou de Loos-en Gohelle dans le Pas-de-Calais ne peuvent être appliquées de manière directe dans des con-textes spatiaux de plus grande étendue ou à plus forte population. 

Des villes comme Freiburg ou Copenhague ont cependant mis en place un système de concertation avec les habitants et d’implication des citoyens dans de solides projets de ville qui conjuguent les dimensions sociale et écologique. À Freiburg, la municipalité a mis en place une politique de mobilité douce, de recours aux énergies renouvelables, de lutte contre les gaspillages : les différentes communautés religieuses (chrétiennes et autres) ont été impliquées dans la mise en place de mesures locales. 

Dans les communes déjà citées, mais également d’autres dans différents États, des espaces de médiations existent : ces relais organisés (comités de quartier, instances d’évaluation, de concertation) permettent de construire du lien social et de la relation entre la construction (le "decision making") et la prise de décision (le "decision taking"). La définition des villes et villages en transition comme Ungersheim exige toutefois de relier les expé-riences et les domaines (l’économie, la mobilité, l’habitat, la culture et l’éducation). 

Des exemples peuvent être cités : je propose de les aborder à partir de la redéfinition de l’économie, de l’éducation, de la culture et du dialogue entre convictions. 

 

3.  Une société à plusieurs vitesses ? 
      Retrouver les liens aux territoires 

La définition classique de l’économie comme activité de production, de consommation et d’échange de biens et de services mérite d’être réexaminée dans le lien aux territoires, aux circuits de production et aux formes d’échanges en reliant l’économique aux dimensions sociales et culturelles : c’est la capacité de relier ces dimensions qui permet de donner corps et sens à l’action. [7]

L’intérêt d’une coopérative comme Paysans Artisans à Floreffe et dans la sous-région namuroise est certes de relier dans une perspective citoyenne les dimensions de production et de consommation : il réside avant tout dans la capacité de mettre en place des collectifs qui repensent le rapport à la production, à la qualité de vie, au type de développement. L’Université Populaire mise en place en 2015 a rassemblé une quarantaine de participants sur la thématique du rapport au territoire et au bien foncier en vue d’une production agricole maîtrisée. La session 2016  a pour objectifs de repenser le rapport aux circuits de distribution (circuits courts, grande distribution…). Les deux tiers de participants ont moins de trente-cinq ans. Paysans Artisans insiste, rappelons-le, sur la dimension essentielle de production d’un savoir collectif : celle-ci passe au sein des comités réguliers de rencontre entre producteurs, bénévoles, coopérateurs. Les séances de formation débutent par un temps collectif de préparation. 

Au plan du rapport à la connaissance, ce mode de fonctionnement est intéressant par rapport à la préoccupation d’un enseignement et de la formation tout au long de la vie : la production collective de savoirs relève de l’éducation permanente ou populaire, pour user de la terminologie française. L’invitation d’experts universitaires relève d’un autre mode de relations que l’écoute de la bonne parole de « ceux qui savent » : la préparation individuelle et collective des débats, le travail de synthèse après les débats, relèvent d’un autre mode de rapports sociaux que la sujétion aux experts, universitaires ou non. L’école que nous connaissons est l’héritière du XIXe siècle industriel : sa forme a peu ou pas changé depuis plus d’un siècle. Or, la plupart du temps nous assistons à une séparation stricte entre l’enseignement, la formation et l’éducation permanente. Dans les préoccupations de la coopérative existent précisément des projets de réflexion pour sortir l’école d’un modèle formaté.  Des expériences locales (l’école communale de Buzet, les réflexions menées par des enseignants chercheurs et le mouvement "Une tout autre Ecole" attestent de la possible fécondité des expériences collectées et des analyses menées. Nous sommes une fois de plus dans la tâche et non dans le pur engrangement de données externes. 

Nous ne pouvons pas éluder la question du rapport à l’habitat et à la mobilité. Celle-ci se pose certes en termes différents à l’intérieur d’une métropole comme Bruxelles ou dans des villes comme Liège et Charleroi, ou encore des communes comme Thuin ou Libramont.[8] Elle est toutefois un enjeu capital pour le devenir des populations et la capacité de construire une vie citoyenne. Il y a quelques années un collectif d’universitaires des universités francophones a publié un manifeste argumenté sur le transport par rail en Wallonie. Pour reprendre leurs termes, « le réseau ferré en Wallonie s’apparentera bientôt à un train touristique reliant deux gares Calatrava (Liège et Mons) plutôt que d’assurer à chacun le droit à la mobilité…».[9] Or la problématique de la mobilité mérite d’être posée en termes d’usages communs et de capacités de se déplacer, que l’on habite Auderghem, Beaumont, Thimister, Bièvre ou Musson.  Cependant des solutions existent : en témoignent les exemples de villes comme Lyon, Dijon, Strasbourg ou Bordeaux en France ou des villes et villages déjà cités.  


4.   Et Dieu dans tout ça ?
      Réapprofondir le lien interconvictionnel

 

L’irruption de la question convictionnelle religieuse peut paraître artificielle dans le contexte d’une réflexion sur la société contemporaine qui se prétend démocratique. Elle n’est pas saugrenue si nous prenons la précaution de reconnaître l’apport incontestable de la philosophie des Lumières : celui de la désacralisation du pouvoir (il n’y a aucun pouvoir de droit divin) et du refus de voir la sphère religieuse accaparer à nouveau la société civile et la gestion du politique. Cette question n’est pas par ailleurs propre à la société occidentale : le dominicain camerounais Eloi Messi Metogo a bien mis en évidence depuis plus de vingt ans l’illusion d’une représentation de la société africaine comme un ensemble compact et quasi naturellement religieux.[10] Ici et là il faut reconnaître la pluralité et la nécessité d’un travail de longue haleine et d’un réel dialogue interculturel afin de clarifier des présupposés et risquer de nouvelles pistes d’action. 

Ici je voudrais lancer un hommage à des personnalités disparues qui m’ont appris à échanger de manière libre autour de textes évangéliques et huma-nistes : en Wallonie je pense notamment à Roger Lallemand, à Jacques Yerna ou à l'écrivain Jean-Claude Pirotte, mais aussi dans le monde catholique à Jacques Vallery et Pierre de Locht.

Je voudrais également recommander le dernier ouvrage d’Abdennour Bidar, « Quelles valeurs partager et transmettre aujourd’hui ? »[11]  L’auteur nous montre que c’est grâce à la vie de société que se construit la dignité humaine : nous ne sommes pas des monades, des individus qui contiendrions en nous-mêmes la source et le principe de toutes nos actions. Nous sommes reliés par une histoire, une tradition faite à la fois de violences et de pacification. 

La capacité de réenchantement ne peut en effet se bâtir sur des illusions ou une conviction de suprématie : elle est amenée à se nourrir du travail patient d’éducation, de discussion, d’échanges. La journaliste et rabbin juive libérale Delphine Horvilleur ou le philosophe laïque Jean-Marc Ferry témoignent également de ce souci commun.[12]  L’un et l’autre proposent un chemin réciproque entre la raison politique, qui se déploie dans l’espace public et les convictions qui se déploient dans l’espace privé. Les convictions doivent pouvoir s’échanger sans que l’une prédomine au nom d’une tradition, quelle qu’elle soit. Il existe bien un espace éthique commun à fréquenter : celui de l’engagement au service des privilèges de quelques-uns ou de l’émancipation du plus grand nombre. À Voltaire qui affirmait qu’il était « à propos que le peuple soit guidé, non qu’il soit instruit », j’ai toujours préféré Condorcet et son projet d’éducation large de toute la population. 

Ce débat ne se déroule pas entre références clivées religieuses ou laïques, mais bien entre plusieurs conceptions du monde : il paraît fécond qu’existent des espaces publics autonomes dans lesquels les utopies différentes peuvent entrer en dialogue et ne pas occulter les ressources des uns et des autres. 

Le concept de réenchantement du monde se révèle ambigu, dans la mesure où il pourrait aider à maintenir l’illusion d’un âge d’or perdu, ou la reconstruction d’un ordre ancien préférable à la situation vécue. Or, comme l’énonce le philosophe Jean-Michel Longneaux, c’est cette vie qu’il nous faut habiter, il n’y en a pas d’autre à rêver ! Les enjeux sont ici présents et exigent d’apporter des réponses appropriées. L’utopie n’est pas la plongée dans un monde irréel ; elle correspond au déploiement de la raison large et de projets à plus long terme. Ceux-ci requièrent des programmes précis, des conditions de réalisation et des échéanciers pour passer de l’utopie aux projets. Le débat entre convictions est possible si elles acceptent de se laisser interroger à l’aune de la raison large à partir des questions déjà énoncées par Kant : « que dois-je faire (registre éthique) ? », « que m’est-il permis d’espérer (registre symbolique) ? » 


Joseph Pirson

Notes :

[1]  Cette utilisation n’est pas l’apanage de l’extrême-droite fascisante. On trouve cette rhétorique dans différents groupes de la droite politique, de De Wever à Viktor Orban ou de Pepe Grillo à Trump : j’ose ce raccourci en notant qu’une analyse plus fine de la rhétorique de différents leaders met d’autres traits en évidence.

[2]  Norbert Elias, Humana Conditio, Audiographie, Editions EHESS, 2016, p. 28. Le sociologue allemand Norbert Elias a dû s’exiler en Angleterre et a prononcé le 8 mai 1985 à l’université de Bielefeld, une conférence à l’occasion des 40 ans de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’ouvrage reprend un texte plus dense qui constitue en quelque sorte son testament spirituel (il est décédé en 1990).

[3]  Je renvoie à nouveau à l’ouvrage d’Alain Touraine paru il y a vingt ans déjà, Pourrons-nous vivre ensemble ? Egaux et différents.Paris, Fayard, 1997

[4]  N.  Elias, op.cit., p. 31

[5]  Voir en particulier La comparaison de politiques publiques infranationales : méthodes et pratiques. Revue Internationale de Politique Comparée. Vol.19 2012/2 Suite à l’invitation de la coordination européenne JECI-MIEC en 1998, il m’avait été demandé d’exposer la question de la richesse et de la pauvreté en Belgique fédérale. Jos. L. Pirson, Is Belgium a rich country? A comparison between the Belgian regions and areas at different levels (Education, Healthcare, Economics, Culture…) European Colloquium on Poverty, Leuven, 13-15 April 1998.

Une vision affinée au plan de la comparaison entre régions doit en effet recourir à plusieurs indicateurs : notamment celui du degré de concentration de ressources à disposition d’une collectivité territoriale (infrastructures de services et de transport, moyens de production, hôpitaux, établissements d’enseignement, centres de recherche). À côté des différences entre régions, il convient également de prendre en compte les disparités infrarégionales (dans la même sous-région, pour reprendre un exemple sans doute trop simple, on ne vit pas dans des conditions égales à Clabecq ou à Lasne).

[6]  Au plan d’une expertise en vue de l’efficience et de l’efficacité au cœur de systèmes démocratiques, sans chauvinisme, il me paraît important de citer ici dans les études prospectives à plusieurs niveaux, les travaux de l’Institut Jules Destrée, sous la direction de Philippe Destatte. Dans une conférence au Conseil Économique, Social et Environnemental de la nouvelle Région de Bourgogne-Franche Comté, ce dernier mettait notamment en évidence, en janvier 2016, l’importance d’un croisement entre les approches des différentes parties prenantes, ainsi que d’une interrogation collective sur les trajectoires et les enjeux.

[7]  À ce propos on peut se référer aux travaux et exposés de LucMaréchal, Inspecteur Général à la Région Wallonne (Aménagement du Territoire). Il a largement mis en évidence l’importance du lien aux territoires et des politiques qui sont menées ainsi que les éléments de mal gouvernance qui nécessite de profonds changements de mentalités et de structures.

[8]  À ce propos il est également important de mentionner les travaux du SEGEFA (Service d’Études de Géographie Économique Fondamentale et Appliquée) de l’Université de Liège, sous la direction de Guenael Devillet. Le service effectue notamment l’analyse de la concentration de services et la transition écologique dans des cités européennes mais également d’Amérique Latine (Argentine notamment).

[9]  Voir Le réseau ferré en Wallonie, La Libre, 8 et 9 décembre 2012.

[10]  E. Messi Metogo, Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire, Karthala, 2013

[11]   A. Bidar, Quelles valeurs partager et transmettre aujourd’hui ? Paris, Albin Michel, 2016

[12]  J.M. Ferry, La Raison et la Foi, Paris, Agora, 2016. Jean-Marc FERRY a été enseignant à Paris, Nantes et à Bruxelles (sciences politiques et philosophie à l’ULB)




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