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La journée des CCB du 29 septembre 2019 :

Témoignages introductifs de M.G. Delcuve et C. Goffi

Jacqueline De Cat - Hansen
Publié dans CEM n°125 (12/2019)


Résumé de l’intervention de Marie-Gabrielle Delcuve sur le Forum des Simplicités

Ce "Forum", organisé par l’Ecomusée du Pays des Collines à La Hamaide (entité d’Ellezelles, proche d’Ath et Renaix), est né il y a 8 ans de cette réflexion : on a aujourd’hui des moyens énormes, et pourtant avant, il y a 50 et 100 ans, les gens n’étaient pas plus malheureux. De là, on s’interroge sur le rapport du bonheur à la consommation et à l’hyperconsommation, système qui, en plus, menace l’avenir de l’humanité.[1]

Un groupe d’actuellement une quarantaine de partenaires (à titre privé ou associations) s’est constitué. Ils veulent développer une action concrète destinée à changer les comportements, mais aussi sensibiliser plus largement et contribuer à un changement de société. Le fonctionnement est participatif, et les décisions sont prises collégialement.

Réuni une fois par an, ce Forum se veut un lieu d’échanges et d’idées, basé sur la présentation d’actions pratiques, reproductibles chez soi, tout en y trouvant du bonheur. Ceci concerne par exemple les produits d’entretien, les logiciels libres, le petit élevage, les cercles horticoles, … Mais l’on met aussi en évidence les groupes collectifs comme le SEL (système d’échange local) ou les circuits courts comme les GAS (groupes d’achats solidaires).

Rien n’est vendu, à part les consommations sur place. Des tables rondes sont organisées, avec la parole donnée en priorité aux participants. Des personnes ressource sont là pour apporter un éclairage complémentaire. Une mini-conférence réunit autour d’un thème du jour.

Depuis le début, le Forum s’est soucié de toucher un public à petits revenus, souvent marginalisé. Malgré des essais, ce n’est encore que peu le cas.

Pour des liens Nord/Sud, des projets naissent, comme celui du "cyclochon", ou de vente d’une bière nommée "Sans pap" au bénéfice des migrants.

Marie-Gabrielle conclut par quelques citations, dont celle-ci de l’astrophysicien Aurélien Barrau : « Un ascétisme réjouissant pourrait nous extraire d’une forme de matérialisme mortifère ».

Résumé de l’intervention de Carla Goffi sur l’accueil des migrants

Carla, membre du Mouvement Chrétien pour la Paix, s’est impliquée dès le début de l’afflux des migrants qui échouaient au Parc Maximilien. Elle nous explique son expérience d’accueillante, et ses conclusions.[2]

Carla accueille chez elle, les fins de semaine. Si d’un côté, c’est heureux de pouvoir offrir une hospitalité à visage humain, de l’autre, ce qui lui pèse de loin le plus, c’est de voir ces jeunes repartir vers des situations pleines de violence, de rejet et d’incompréhension.

Bien des efforts, par le mouvement Communes hospitalières et une interpellation citoyenne, ont abouti à l’accord de son bourgmestre et des échevins pour financer une maison d’accueil. Les comités de quartier ont aidé à trouver la maison. Carla a réuni des bénévoles pour l’aménager – fameuse entreprise. Ainsi est né l’Espace Diwan, nom qui désigne au Soudan une maison commune pour les gens qui passent.

Carla a présenté son action sous l’angle des nouveaux liens que celle-ci a permis de créer :

- d’abord de réfléchir sur les expériences passées, et de les confronter à ses idéologies et croyances ;

- de refaire des nouveaux partenariats ;

- d’agir localement, d’être une crédibilité locale ;

- il faut trouver les techniques pour parler avec tous.

Par rapport aux migrants :

- il faut trouver un lien avec les migrants, et pouvoir leur mettre des limites (ils ne sont pas toujours bons et gentils, et il faut pouvoir le leur dire !) ;

- ils aiment loger chez une personne avec qui ils ont une relation suivie comme avec leur grand-mère ! Ils ont beaucoup de questions à poser, car ils sont souvent très ignorants, à propos de sexualité, par exemple ;

- il faut suivre ses convictions dans un lien plus large : le pourquoi des migrations, le réchauffement climatique, … ;

- il ne faut pas laisser ces migrants devenir de petits criminels.

C’est dans l’action qu’on construit la solidarité. Il faut être sur le terrain avec des partenaires.

Plusieurs actions ont impliqué d’autres groupes, avec chaque fois des explications : les commerçants, pour récolter des invendus périssables, les médecins et le CPAS, les églises (pas de succès de ce côté, répondant qu’ils ont leurs propres actions…), les politiciens de la commune.

Le travail en faveur des migrants peut faire partie de la lutte commune pour créer une société différente.


Jacqueline De Cat - Hansen (Communautés de Base)

Notes :

[1] http://walloniebelgiquetourisme.be/fr-be/content/forum-des-simplicites-2019-a-la-hamaide Un forum est prévu en mars 2020.

[2] Voir aussi Ainsi vont les journées chez une hébergeuse, dans notre bulletin de mars 2019 et sur http://www.paves-reseau.be/revue.php?id=1600




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