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Où ira-t-on ...

en vacances ?

Philippe Liesse
Cet article n'a pas été publié dans une de nos revues

Les vacances !  Enfin quelques jours de farniente, ou de romans à dévorer entre quelques balades surprises, sans oublier les étapes musicales qui nous sont proposées aux quatre coins du pays. J’en salive déjà ! Programme simple : repos, détente ! Même mon PC va se mettre au vert !

Mais où trouver les programmes de concert et autres activités qui rechargent les accus ? L’incontournable internet me rattrape ! Google… sans projet défini, je tape : « Où va-t-on ? » Je tombe sur une série de sites qui me sont tout à fait inconnus, et je prends au hasard « ouvaton ». A ma grande stupeur, on y parle de pape, d’évêques et de curés !

En 1889, le cardinal Sarto dépêche ce mandement à l’attention de ses prêtres (dix ans plus tard, il sera le pape Pie X).« L’usage du vélocipède et de la bicyclette s’est tellement répandu parmi les laïcs qu’on ne croit plus, aujourd’hui, pouvoir vivre sans cela ; comme cette nouveauté paraît prendre faveur auprès du clergé, je juge nécessaire d’ordonner aux ecclésiastiques qu’ils aient à s’en abstenir. Mes séminaristes savent déjà ce que j’en pense. Je prie les curés de me signaler ceux qui, pendant les vacances, m’auraient désobéi. Je dois, naturellement, défendre à tous mes prêtres ce que j’ai défendu aux clercs. Rien, en effet, ne me semble plus contraire à la dignité d’un ecclésiastique que de s’asseoir à califourchon sur une machine de cette sorte : cette attitude n’étant pas en harmonie avec la gravité qu’exige notre état. Tout ce qui nous rapproche des habitudes laïques nous expose au reproche de frivolité. On ne manquera pas d’objecter les avantages de la bicyclette : la rapidité avec laquelle le prêtre se porte au chevet des malades, l’économie de ce mode de transport... Toutes ces considérations ont, en effet, leur poids. Mais elles doivent céder avant la dignité et le sérieux que sont les premiers devoirs du prêtre. »[1]

J’espérais très sincèrement que ce problème de dignité était d’un temps révolu ! Que nenni ! 

L’un des points les plus discutés aujourd’hui, à Rome, de la réforme liturgique d’après le Concile, est la position de l’autel qui permet au prêtre de faire face à l’assemblée, alors qu’avant, il lui tournait le dos.
Un jeune prêtre allemand vient de présenter à l’Augustinianum un livre sur la question, préfacé par Joseph Ratzinger, alors simple cardinal, si l’on ose dire.
Ce dernier y écrit qu’"il n’y a rien dans les textes conciliaires au sujet de l’orientation de l’autel".
Il cite, pour mettre en cause la vague du ’face au peuple’, le célèbre petit livre de Mgr Klaus Gamber, « Tournés vers le Seigneur », édité par Le Barroux, et préfacé déjà par Joseph Ratzinger.
A la présentation du livre à l’Augustinianum, une présence a été remarquée : celle de Mgr Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin, nommé il y a peu, précisément suite à l’éviction d’un archevêque italien trop réformiste, Mgr Sorrentino[2]
.

Pincez-moi, pincez-vous ! C’est du niveau d’une caméra cachée ? Non, c’est la triste réalité d’un certain monde. Alors, c’est décidé, je pars en vacances. J’ai vraiment envie de penser à autre chose…ou de penser tout court !

Philippe Liesse

Notes :
[1] Golias, 18 janvier 2006
[2] ibid. mai 2006



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